Prise de décision : La gestion par consentement

On choisit une salle agréable et accueillante, qui va nous servir de bulle réflexive idéale pour partager un temps commun et s’exercer à la pratique. Nous installons un cadre sécurisé où le respect des règles du processus est assuré et veillons à ce que chaque participant puisse s’exprimer.
Pour pratiquer, il est possible de s’entraîner par l’exercice de cas concrets à faible enjeu.

La gestion par consentement nécessite qu’un des membres assure la facilitation du processus de décision. Le facilitateur ou la facilitatrice a pour mission de proposer les 5 étapes au groupe. Qu’il soit membre du cercle ou intervenant extérieur, le rôle de facilitation n’a pas de pouvoir sur le groupe. Il n’est pas plus responsable que les autres membres du groupe de la qualité du résultat obtenu.
Le rôle du facilitateur est de s’assurer que le processus est bien respecté et que le groupe n’est pas à la recherche de la “meilleure décision” mais plutôt d’une “bonne décision”, c’est-à-dire une décision :

• qui respecte les limites des membres qui devront l’assumer ou l’appliquer.
• qui n’altère pas la capacité de l’organisation à mener à bien sa mission.

Notre facilitation chez Sémawé s’inspire directement de notre méthode de gouvernance interne nommée Holacracy. En tant que facilitateur, nous nous plaçons dans une posture d’accompagnants du groupe. Nous instaurons des règles qui permettent au groupe de se sentir libre de s’exprimer dans un cadre sécurisé, favorisant la participation la plus égale possible de tous et toutes.

Nous débutons notre intervention avec une explication du processus et un retour d’expérience sur les effets que cela peut produire sur un groupe. Nous répondons aux questions que cela peut susciter pendant un temps imparti. Puis nous passons à la pratique avec votre équipe en partant de décisions réelles à prendre.

La gestion par consentement se déroule en plusieurs phases :

1. Une proposition est émise.
2. Un tour de clarification est proposé : il sert aux membres du cercle à poser les questions nécessaires à la bonne compréhension de la proposition.
3. Le tour de ressentis : chacun peut exprimer ce que la proposition lui fait ressentir.
4. Les bonifications : le facilitateur propose un tour pour que les membres puissent proposer une amélioration de la proposition initiale. Le proposeur peut accepter ou non la/les bonification(s) proposée(s).
5. Les objections : C’est à ce moment-là que les membres peuvent objecter une proposition. Une objection est à considérer comme un cadeau fait au collectif, qui permet de traiter ce qui pourrait être risqué si le collectif prenait la décision telle quelle ou la limite qui est dépassée pour un des membres du collectif. Le processus consiste à bonifier collectivement la proposition jusqu’à ce que l’objection soit levée, sans quoi la décision ne peut être prise.