Ton histoire commune avec Sémawé ?
Avant de faire partie de l’équipe de Sémawé, j’ai eu l’occasion de collaborer avec elle en tant que correctrice indépendante. Très rapidement, je me suis sentie bien, j’avais envie de rencontrer tout le monde, de passer du temps avec l’équipe. Je trouvais qu’il se dégageait de Sémawé un état d’esprit et une énergie exceptionnelle. J’avais l’impression qu’Aliocha arrivait à insuffler cette tonalité particulière à l’agence : une énergie collective forte, beaucoup de sourires, un lieu qui ressemble à une ruche avec des gens contents d’être là. L’envie d’intégrer l’équipe m’est venue assez vite. J’arrivais du secteur culturel et du milieu associatif. Je portais un regard sur l’entreprise qui était presque radical, réducteur probablement. J’ai donc été très étonnée, cela venait clairement mettre un coup de pied dans la fourmilière de mes préjugés. Au bout de quelques mois, j’ai intégré officiellement le navire et l’aventure a commencé pour de bon !
Qu’est ce que le fait de s’associer à l’équipe te procure ?
Pour moi, c’est complètement incroyable ! Je suis étonnée du chemin parcouru en 2 ans et demi ! J’étais déjà enthousiasmée de faire partie de cette équipe qui m’a donné ma chance. Puis on me propose de faire partie de ce projet de SCOP ? Je n’ai pas hésité une seconde ! C’était une façon d’officialiser ce qu’on travaillait déjà au quotidien. D’aller au bout de la démarche, de sortir du modèle pyramidal pour installer une gouvernance partagée. Etre une SCOP c’est aussi partager les risques, les responsabilités et les joies. La SCOP fait écho à une grande solidarité. Je me sens en accord avec moi-même. Cela m’apporte de l’épanouissement personnel en tout cas !
Qu’est-ce qui selon toi fait la force de notre SCOP ?
En tout premier lieu, notre équipe. Humainement, une équipe qui regarde dans la même direction. Chacun a sa singularité, mais il y a un socle très solide qui nous unit. Pour moi c’est vraiment ça notre force ! Il y a aussi cette intelligence de ne pas être dans l’angélisme ou l’utopie, où absolument tout est à part égale et partagé. Il y a un partage à la hauteur de ce que chacun peut prendre sur ses épaules. Cette recherche d’équilibre dans le groupe préserve notre écosystème et le prémunit d’exploser en plein vol. Je pense que cela nous permet d’avancer avec les personnalités de chacun, dans une recherche de bien-être individuel et collectif. On a cette capacité à faire attention les uns aux autres.
Comment vois-tu l’avenir ?
Nous avons posé un acte fort en créant cette SCOP. C’est une façon de bousculer l’ordre établi, la norme. Nous avons tous envie de changer un peu le monde en toute humilité. Participer à ce changement de mentalités. C’est l’occasion d’aller encore plus vers l’accompagnement à la transformation dans les organisations, vers les nouveaux modes de management. J’ai envie de continuer à susciter des envies chez les autres, de témoigner. Si Sémawé peut continuer à jouer ce rôle de semeur de graines, je trouve que cela donne encore plus de sens à notre démarche. Sentir qu’on a tous envie de cette ouverture me stimule beaucoup !
À lire aussi .
En quoi la citoyenneté est au cœur de l’autogouvernance ?
Écrit par Diederick Janse – 17 mai 2023Traduit par Aliocha Iordanoff - 03 novembre 2025Je pratique passionnément l’auto-gouvernance depuis plus de quinze ans. Je la définis comme le fait de distribuer l’autorité et la responsabilité afin que chacun, dans une...
Gouvernance additive, gouvernance soustractive : l’art d’élaguer nos organisations
« Dans Holacracy, on apprend d’abord à ajouter. Puis, plus tard, on découvre qu’il faut aussi savoir enlever. » — Dennis Wittrock, Holacracy verstehen (2024) Depuis plusieurs années, des chercheurs comme Stefan Kühl observent une tendance naturelle des organisations...
Nos expériences pour intégrer personnes Source et gouvernance en Holacracy
Lecture : 7 minutesDécouvrez comment Sémawé a expérimenté la combinaison des deux modèles que sont l’Holacratie et les principes Source depuis quelques années !



