Pourquoi crois-tu en Holacracy ? Qu’est-ce qui est important pour toi dans Holacracy ?
Pour moi, Holacracy permet d’expliciter le pouvoir dans une équipe et dans une organisation. Il ne faut pas le nier, il y a du pouvoir dans toutes les organisations, mais je pense que l’exercice peut être dysfonctionnel quand celui-ci n’est pas explicite. Ça peut être source de beaucoup de conflits dans les organisations.
Holacracy va permettre de clarifier qui fait quoi et définir les périmètres d’autorité de chacun.
Ce système permet d’adresser trois champs importants dans une organisation : sa structure de pouvoir interne, la gestion des projets et les relations interpersonnelles.
Holacracy repose sur une constitution dans laquelle on retrouve un devoir de coopération, un devoir de traitement et un devoir de transparence. Ces trois conditions permettent à une équipe de fonctionner sereinement
En tant que membre d’une équipe qui pratique Holacracy au quotidien, qu’est-ce que ça change dans tes pratiques d’adopter Holacracy ?
Ce qui est attendu de moi est très clair, puisque les rôles sont explicités ! Dans les cercles où je suis membre, j’ai le pouvoir d’agir sur l’organisation du travail et de modifier la façon dont l’équipe est organisée pour que ça corresponde plus à la réalité ou que ce soit plus efficace. Je peux vraiment contribuer à améliorer l’organisation du travail en temps réel.
Il y a une gestion de projets qui est totalement transparente et je trouve que c’est un gain de temps, d’efficacité et aussi un très bon outil de dialogue avec les membres de l’équipe car je sais où chacun en est. Et si j’ai un doute ou une question c’est très facile de s’adresser au rôle directement pour avoir la réponse dont j’ai besoin.
Holacracy est une formidable école du leadership et donc ça me permet à la fois de développer une forme d’autonomie et de vision dans les rôles que j’énergise. Sans Holacracy, je n’aurais peut-être pas été leader de cercle. Cela me pousse à développer mon leadership en interne dans l’équipe en clarifiant la vision, les stratégies et les prochains pas.
Quelle est la touche singulière que tu souhaites apporter dans tes accompagnements ?
Je crois que Holacracy peut être perçu comme quelque chose d’un peu rigide. Or, moi je pense qu’on peut aborder Holacracy de manière créative. J’ai envie de montrer qu’on peut l’aborder d’une façon joyeuse et légère et qu’on peut s’amuser avec. J’ai envie de montrer qu’on peut parler simplement de choses qui paraissent complexes. (Retrouvez ici notre article les 10 idées reçues sur Holacracy).
J’ai vraiment envie d’apporter ce côté dédramatisant, faire en sorte que la complexité d’Holacracy soit une force et pas un frein à l’adoption. Ce que j’aime le plus c’est quand les équipiers me racontent ce qu’ils font, leur métier, pour le traduire en rôles et qu’ils se rendent compte que ce qu’ils font est profondément utile pour l’organisation. Je pense que clarifier les rôles permet de valoriser ce qui est fait par chacun et ça j’adore, car c’est une reconnaissance du travail qui est fourni.
Quelles sont les dates marquantes dans ton parcours ?
2019 : Lecture de la bande dessinée Holacracy. Je me dis que j’ai enfin trouvé un système à la fois simple, extrêmement complet et qui décrit selon moi l’essentiel pour aborder les questions de gouvernance.
Avant de découvrir Holacracy, j’avais testé plein de façons de rendre explicite une gouvernance au sein de collectifs. Je leur faisais faire des schémas et ils me nommaient qui décidait de quoi mais c’était une usine à gaz et je n’avais de processus pour mettre cela à jour régulièrement. Je n’avais pas en tête la notion de rôle.
2019 : Adoption d’Holacracy chez Sémawé.
2020-2021 : Mes premiers encodages et accompagnements en binôme avec Aliocha.
2022 : Obtention de la certification coach Holacracy, c’est le début du chemin et d’une nouvelle aventure que je partage avec mes associés et les clients.
Une compétence dont tu es fière ?
Ma capacité à vulgariser, à expliquer des choses complexes simplement. En passant par la métaphore, par le dessin ou encore par des exemples très concrets.
Qu’as-tu appris sur toi-même en intégrant Sémawé ?
J’ai appris que j’avais plein de croyances sur moi-même et que c’était possible de les dépasser !
J’ai aussi appris que mes intuitions et mes émotions pouvaient être de vrais guides dans mes accompagnements.
Je me sens vraiment chanceuse de contribuer à la vie de Sémawé en tant qu’entreprise et en tant qu’équipe. Je suis 100% impliquée dans mon métier, dans mon équipe et dans mon rôle d’associée. La façon de travailler correspond totalement à mon tempérament : j’aime travailler dans la joie, j’aime la diversité et la nouveauté des projets et je suis très attachée à l’équilibre entre autonomie et coopération avec les autres.
Ta connexion à la Raison d’être de Sémawé ?
Je m’y sens connectée parce qu’elle porte une vision du monde où on cherche à rassembler et pas à diviser. Elle reconnaît que chacun fait du mieux qu’il peut. Elle m’invite à voir les choses différemment, intégrer différents points de vue et adoucir certains jugements.
Un souvenir marquant d’un accompagnement ?
En binôme avec Aliocha lors d’un séminaire, l’équipe a défini sa raison d’être avant d’adopter Holacracy. Ce qui m’a marqué c’est qu’au départ l’équipe avait plutôt une vision très orientée business de l’avenir de l’entreprise et qu’à la fin du processus, la raison d’être qui a émergée était beaucoup plus centrée sur les services rendus aux autres et sur l’accessibilité de leur logiciel à tous. J’ai réalisé à quel point le travail en équipe sur la raison d’être peut faire émerger du sens.
Ta devise perso
Le voyage est sans fin et le chamboulement permanent.
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